dimanche 28 mars 2010

Vendredi 26 mars

Matin

- Dans le métro :

Etrange livre à la couverture rouge que tient ma voisine ! J'aperçois les mots "grammatica latina", ouh la, c'est du sérieux apparemment ! Et il semble que la lectrice ne lise pas dans l'ordre, elle va d'une page à l'autre, comme pour retrouver des correspondances de l'une à l'autre. Il y a des chapitres, lesquels sont numérotés en chiffres latins. Des passages sont soulignés au crayon, et des pages mêmes sont tapissées de post-it.
Ma voisine s'attarde surtout sur une page montrant l'illustration d'un tableau, avec le titre : "tempesta".
Je me suis crue dans un cours de latin pas pour tout le monde, à la découverte de mondes inconnus...

Soir :

- Dans le métro

Le nom de l'auteur me dit quelque chose bien sûr mais je ne l'ai jamais lue


L'histoire :

En 1870, une esclave noire américaine évadée de sa plantation égorge sa fille bien-aimée; un crime commis par amour, celui d'une mère voulant à tout prix empêcher son enfant de retomber aux mains du maître. Sur sa tombe est simplement gravée l'inscription "Beloved".
"Beloved" est aussi le nom du fantôme, la malédiction du bébé qui revient hanter sa mère.

jeudi 25 mars 2010

Jeudi 25 mars

Soir :

- Dans le métro :

Un peu désespérée de ne pas avoir croisé des lecteurs et lectrices assez près de moi, quelle n'a pas été ma joie de voir un joli quatuor de lectrices, toutes quatre assises, toutes à lire des livres format poche, une belle image de voir ces quatre livres ouverts, vue de haut, comme s'ils se parlaient entre eux : "Tu racontes quoi , toi ?" "Toi d'abord !"
Je m'égare, et je suis presque déçue quand l'une des lectrices se lève, mais prenant sa place, je peux "voler" donc les trois lectures restantes.

En face de moi, la femme vient de commencer son livre, elle vient même de l'acheter, elle tient le sac plastique de l'éditeur. Avant de descendre, elle a eu le temps de tourner la page : après avoir terminé celle-ci, elle glisse la main, comme si elle prenait un ascenseur, puis remonte et là, tourne la page. Et pour une raison mystérieuse, elle revient en arrière, retour à la première page, que c'est curieux !

A ma droite, j'ai juste pu entrevoir l'initiale "K" du nom de l'auteur (Kundera ?) mais quand je me tenais encore debout, j'ai vu et apprécié l'état des pages, qui racontait plus d'une lecture effectuée, lire et relire, bis, état "je ne m'en lasse pas", j'aime ! Livre qui semble donner à réfléchir, la lectrice tenant sérieusement son menton, comme plongée dans de profondes pensées. Mais pourquoi alors ne profite-t-elle point jusqu'au bout de son voyage et range-t-elle en avance son livre ?

En face de cette deuxième lectrice, la dernière femme tient un livre qui lui aussi trahit plusieurs lectures, le bord de la couverture est usé, et quelques pages gondolées. Elle aussi rangera son livre tôt, même une station d'avance. Et elle se déchaussera de ses lunettes, qui porte là bien son nom de "lunettes de lecture"


C'est un essai donc je ne peux pas vraiment dire qu'il y a une "histoire" !

mercredi 24 mars 2010

Mercredi 24 mars

Matin

- Dans le R.E.R

La femme tient son livre de ses deux mains, posées symétriquement sur le bas de la couverture en papier. Le titre en gros caractères, illustration figurant un château au loin et une silhouette qui se détache en premier plan, celle sans doute de l'héroïne du titre - que je ne trouve décidément pas sur le net - ci-dessous donc, une autre couverture.
La femme lit tranquillement mais use d'une pratique discrète et efficace pour tourner les pages. Elle rabat le livre comme si elle allait le fermer, mais c'est un geste pour amener le côté concerné à la main opposée et ainsi, ne pas bouger celle-ci, qui reste accrochée au livre, la page à tourner se détache du reste, et s'ensuit un petit mouvement rapide des doigts pour passer à la page suivante. Simple mais il faut y penser !

L'histoire

A dix-sept ans, Bérengère souffre d'avoir à s'occuper de ses jeunes soeurs et de l'intendance de la maison depuis que sa mère est morte. Son père dilapide au jeu les revenus de ses terres. Elle ne trouve de réconfort qu'auprès de l'abbé Pagès. Une complicité unit leur solitude et leur dénuement. Devenue citadine, Bérengère s'émancipe et connaît l'amour dans les bras des hommes. A la Libération, elle doit revenir dans son village. Elle se réfugie alors chez l'abbé et se propose d'être sa gouvernante. En dépit du scandale que les ragots entretiennent, l'abbé accepte.

mardi 23 mars 2010

Mardi 23 mars

Matin

- Dans le R.E.R :

Le jeune homme s'installe rapidement et ouvre le livre sur ses genoux, et la tête baissée, il continue sa lecture, comme si yeux ne pouvaient s'approcher trop près des lignes. Il esquisse un sourire, tiens, là, c'est un passage comique, mais tout de suite après, il redevient très concentré, sans perdre sa notion de l'espace, toutefois, relevant la tête pour savoir à quelle station le R.E.R s'est arrêté. Et hum, c'est quoi cette façon de tourner les pages du bout des doigts, préalablement humectés avec la langue ?
Le livre ne me dit rien, avec son gaspillage de vide entre le haut et le premier paragraphe en début de chapitre ; en plus, le lecteur utilise un marque-page rouge, avec le site web pour le livre, comme un film d'action extrêmement médiatisé !


L'histoire :

Les policiers du monde entier répartissent les criminels sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité. Un tueur échappe à cette classification. Cruel à l'extrême, insaisissable, sévissant sur tous les continents, il ne connaît aucune limite ni aucun mode opératoire de prédilection : c'est le niveau 26. Un seul homme peut l'arrêter. Il s'appelle Steve Dark, mais depuis que ce monstre a massacré sa famille, il s'est juré de cesser de traquer les psychopathes. Bientôt, pourtant, il n'aura plus le choix.


Soir :

- Dans le R.E.R

C'est la journée thriller ! Pas seule, je n'ai pas pu observer plus précisément la femme lisant son livre, mais en cherchant sur le net, j'ai vu que c'était le même genre littéraire que pour le livre du matin.


L'histoire :

Une bombe d'une puissance exceptionnelle explose dans une petite ville du Nevada, la rayant de la carte.
Le Loup - un criminel russe que connaît bien l'inspecteur Alex Cross - revendique l'attentat et menace du même sort Londres, New York, Washington et Francfort si une rançon exorbitante ne lui est pas versée. Comble de l'horreur, le Furet, autre vieille connaissance de Cross, semble être de la partie. Les dirigeants de la planète n'ont que quatre jours pour éviter la catastrophe. Aux côtés du FBI, d'Interpol et de Scotland Yard, Alex Cross se lance alors dans une chasse à l'homme mortelle, semée de fausses pistes, de sosies, d'agents étrangers, où le temps est compté, afin d'empêcher le monde de sombrer dans le chaos.

lundi 22 mars 2010

Lundi 22 mars

Matin :

- Dans le métro :

Le jeune homme à côté de moi ne lève pas les yeux de son livre, qu'il lit menton posé sur sa main droite, sa sacoche lui servant de reposoir pour son coude.

Est-ce que cela parle de rugby ? En tout cas, au premier coup d'oeil, j'ai trouvé que l'homme de la couverture ressemblait à.. Jean Yanne.

L'histoire :
Une vieille aristocrate tireuse d’élite, des policiers sadiques et une population zouloue persécutée par des Blancs sans scrupules : voilà la distribution de ce vaudeville au vitriol, où, décidément, Tom Sharpe n’épargne personne. Maniant à merveille l’art de la loufoquerie et de la caricature, l’auteur dénonce l’apartheid sur le mode de l’insolence et de la provocation. Comme il le dit lui-même : « Waugh et Wodehouse maniaient la rapière, moi je travaille au coupe-coupe. » Nous voilà prévenus !

La femme en face de lui, elle, est complètement concentrée, sourcils froncés, ce n'est pas un livre de poche, du coup, elle a besoin de ses deux mains, et on peut suivre son regard suivre les lignes, ses yeux se baissent jusqu'au bas de la page, puis mouvement de la main pour découvrir la suite, tourner la page, moment magique !

Auteur : Douglas Kennedy

- Dans le R.E.R :

Le jeune homme commence la lecture d'un tome tout de suite reconnaissable par sa couverture noire aux bords rouges : oui, oui, trilogie , Suède, etc. Comme je ne peux pas savoir si c'est la première fois ou non qu'il s'y met, je me plais à penser qu'à force d'en avoir entendu parler autour de lui, il s'y est collé, ah la pression. d'être dans le coup..Tiens, il se laisse distraire, jetant un oeil sur le côté, il s'accoude comme si quelque chose l'ennuyait dans ce livre...
Mais néanmoins, au moment de descendre, il note du regard où il s'est arrêté dans sa lecture... Suite au prochain transport en commun !

Auteur : Stieg Larsson - Titre : L'un des trois tomes de "Millenium"

La femme, debout, en équilibre un certain temps, puis devant quand même s'accrocher, lit une bande dessinée, couverture qui happe tout de suite, avec ce grand oeil noir et un titre non moins banal

La femme le lit, les yeux exprimant un mélange de curiosité et d'effroi, oh, ça sent le suspense à plein nez, ça !

L'histoire :

Olivier est un garçon sans histoires. Elevé dans une ambiance baba-cool au sein d'un milieu libertaire et permissif, c'est un enfant peu farouche qui a l'habitude de la nudité des adultes. A 12 ans, il part en colonie de vacances. Là, Pierre, un curé avec lequel il s'est lié d'amitié, lui demandera de toucher son corps. Olivier ne sera ni violé ni abusé, mais cet événement marquera son existence à jamais...